Skip to content Skip to footer

HYPNOSE – AUTOHYPNOSE : mécanismes neurophysiologiques, neurobiologiques et immunologiques.

En 1949, grâce à l’électroencéphalogramme (EEG), dont le rôle est d’enregistrer l’activité électrique cérébrale, l’hypnose est reconnue comme un état de veille où le sujet est entièrement conscient et non comme un état de sommeil ou de coma. Des chercheurs ont analysé les EEG de sujets non hypnotisés avec ceux de sujets en état hypnotique. Les résultats démontrent qu’il n’existe aucun tracé spécifique à l’état hypnotique étant donné qu’il est identique à celui d’un sujet en état de veille normale (Virot et Bernard, 2010 ; Bernard et Musellec, 2013 ; Vion-Dury et Blanquet, 2008).

Dans les années 1990, des techniques d’imageries cérébrales fonctionnelles montrent certaines spécificités lors du processus hypnotique et permettent d’évaluer les fluctuations du débit sanguin dans certaines zones cérébrales (Virot et Bernard, 2010 ; Michaux et al., 2007 ; Benhaiem, 2005 ; Bernard et Musellec, 2013 ; Rainville et al., 1997 ; Rainville et al., 1999 : Maquet et al., 1999 ; Faymonville et al., 2000 ; Delaunay et Plantet, 2006).Faymonville, Maquet et leurs collaborateurs ont étudié, chez des sujets en état d’hypnose, des imageries médicales de TEP Scan (imagerie permettant de visualiser le fonctionnement des organes). Le fait de revivre une expérience ou un souvenir personnel en état d’hypnose montre l’activation de certaines zones du cortex cérébral. En effet, des aires corticales sensorielles et motrices sont stimulées et sont différentes de celles produites par un sujet non hypnotisé lorsqu’il se remémore un évènement particulier (Maquet, Faymonville, Dequeldre et al., 1999).

D’autres études ont mis en évidence l’impact positif et fiable de l’induction hypnotique sur l’activité cérébrale. Elles confirment l’intensification du flux sanguin dans certaines zones corticales dont :- le lobe occipital ou l’aire visuelle- le cortex frontal ou l’aire de la planification, la prise de décision, le raisonnement, l’activité motrice- le cortex cingulaire ou l’aire de la régulation de la pression artérielle, du rythme cardiaque et de certaines fonctions cognitives (émotions, prise de décision…).

L’hypnose permet également de réguler le système nerveux autonome en activant le système parasympathique (Boselli, Musellec, Martin, Bernard, Fusco, Guillou, Hugot, Paqueron, Yven, et Virot, 2018). Ce dernier étant considéré comme un « frein cardiaque », il abaisse le rythme cardiaque et la tension artérielle. Il est donc capable de ralentir les fonctions de l’organisme en favorisant la conservation énergétique. Il entraine également la sécrétion de :

– sérotonine = neuromodulateur qui régule l’humeur, les émotions, l’agressivité, le sommeil, le comportement alimentaire et sexuel ;- dopamine = neuromodulateur qui provoque la sensation de plaisir. Elle est sécrétée par notre cerveau lors d’expériences que celui-ci associe au plaisir. Elle est aussi liée à l’amour et au plaisir sexuel ; 

– mélatonine = hormone naturelle qui induit le sommeil ;

– leptine = hormone qui contrôle l’effet de satiété ;- ghéline = hormone impliquée dans la stimulation de l’appétit.

L’hypnose intervient également au niveau du système immunitaire. Des études ont mis en évidence : 

– l’augmentation du pourcentage de lymphocytes T (Naito, Laidlaw et al., 2003). Ce sont des globules blancs impliquées dans la défense de l’organisme face à l’agression d’agents microbiens externes ;

– l’augmentation du nombre de cellules Natural killer (Gruzelier, 2002 ; Hudacek, 2007). Ces cellules sont des lymphocytes innées issues du système immunitaire sont capables de détruire des cellules tumorales ou infectées.

L’autohypnose, quant à elle, a démontré son efficacité et est considéré comme un outil complémentaire à l’hypnose formelle (séance guidée par un hypnothérapeute). En la pratiquant régulièrement, le patient pourra poursuivre le travail hypnotique induit en séance thérapeutique. Il renforcera ses acquis, seul et dès qu’il en ressentira le besoin. La pratique de l’autohypnose démontre des résultats très avantageux sur le stress et l’anxiété. Enfin, elle suscite l’amélioration et la simplification de la prise en charge thérapeutique (Hammond, 2010).

Adresse : 139 route de Nouaillé 86000 Poitiers

Téléphone: 06 77 00 50 80

Mail : mbhypnose86@gmail.com

MarieBilly © 2021. Tous droits réservés.